Les origines de la capoeira

La Capoeira est un sport brésilien d’origine Africaine, elle est apparue au Brésil à l’époque esclavagiste, en raison de la façon brutale avec laquelle ont été traités les esclaves africains venus principalement du golfe de guinée, du mozambique et de l’angola.

Ces esclaves arrivaient par bateaux pour travailler dans les plantations de canne à sucre, après une longue journée de labeur, ces esclaves étaient réunis dans des habitations appelées « senzala » pour s’y reposer et c’était là aussi qu’en cachette ils essayaient de maintenir leurs traditions.
Ils avaient droit de rendre hommage à leurs Saints mais en dehors des heures de travail et ils n’avaient pas le droit de se battre entre eux ni de s’entraîner aux sports de combats. Pour cette raison, ils utilisaient la musique et les mouvements corporels pour masquer la lutte qui plus tard s’appellera Capoeira..

Les esclaves qui réussissaient à s’enfuir le faisait grâce à la Capoeira, seule arme à leur disposition (leur corps). Parfois ils se cachaient au bord des chemins où la repousse des herbes leur permettait de se dissimuler et cette repousse d’herbes sauvages s’appelle en portugais « capoeira ».

A la fin du XIXe siècle, lorsque l’esclavage abolit, les adeptes de cet art ne possédaient plus aucune idéologie ni code d’honneur, en effet, la misère grandissante tout comme la pauvreté de la population conduisit les Capoeiristes à utiliser leur art comme moyen de survie, ils pillaient les commerçants et autres personnes. Les débordements trop réguliers de ces pratiquants propagèrent une mauvaise image de cette lutte. Les Capoeiristes de cette époque n’avaient plus aucun respect envers leurs victimes  et utilisaient leurs armes de façon trop primaire. Le gouvernement décida de prendre des mesures et d’emprisonner tous les capoeiristes et d’interdire toute  pratique de ce sport.

La guerre du Paraguay (1864-1870) plongea l’armée brésilienne dans une situation sanglante. Le gouvernement pris d’assaut, décida d’utiliser leurs prisonniers coupable de pratique de capoeira comme moyen de défense, en effet ceux-ci eurent la promesse d’être libérés s’ils en revenaient. Ces capoeiristes armés de couteaux, s’engagèrent dans de violents combats, usant de leur technique avancée ce qui contribua à la victoire du Brésil. La population fut  reconnaissante de leur héroïsme et c’est de là qu’est née un chant de capoeira très connu « Paranaê, Parana ».

La « Capoeira » ou « Capoera » trouve ses origines dans la communauté des esclaves africains en rébellion. Originaires de l’Angola, certains d’entre eux fuient les plantations et se regroupent dans les montagnes où ils unissent rites et croyances pour lutter contre leurs maîtres. Les « blancs » avaient développés des techniques de combat ou les bras et les poings sont le plus utilisés, dans la « Capoeira », ce sont les jambes qui sont privilégiées. La « Capoiera » devient une arme contre l’occupant hollandais qui, à la fin du XVIIeme siècle, organise des expéditions à la recherche des fugitifs.

Lorsqu’un fuyard est ramené à la plantation, il transmet aux autres cette redoutable technique de combat, dissimulée sous l’aspect d’une danse tribale.
Vers 1780, le mot « capoeiragem » apparait dans les registres de la police de Rio.

Ces « exercices de lutte et de dextérité corporelle » pratiqués par des nègres et gens de couleur, esclaves et libres, inquiètent l’autorité. Bien qu’aucune loi n’interdise la pratique, les capoeiristes sont persécutés. Il est vrai que leurs bandes sortent de temps à autre et sement la confusion dans la rue en cherchant à se mesurer aux autres. En 1865-70 on enverra en première ligne les « Capoeiristas » lors de la guerre qui opposa le Bresil et l’Argentine au Paraguay. Rompus à la lutte, ils ferront des miracles et furent vite considerés en héros.

En 1888, libérés de leurs fers, les Noirs subissent une nouvelle forme d’esclavage : la pauvreté. Les « Capoeiristas » s’organisent alors en milices criminelles.
La pratique de la Capoeira sera alors interdite sous peine de travaux forcés dès 1890. La capoeira survit cachée jusqu’en 1937.
Elle réapparaitra alors grâce aux prestations face à d’autres techniques de combat de Mestre (Maître) Bimba devant le président de l’époque, Getulio Vargas. Elle est alors tolérée, à condition d’être pratiquée dans des lieux fermés. Bimba fut le premier à codifier la technique et les mouvements de capoeira, et à institutionnaliser son apprentissage dans une academia (académie). On lui doit aussi le développement du style régional.

Le professeur est le « maître », et on lui doit obéissance et respect. La Capoeira est une discipline très acrobatique et donc très physique, une bonne condition physique et le sens du rythme sont nécessaires, car les combats se déroulent en musique, et un capoeiriste apprend aussi bien à se battre qu’à chanter et jouer. Il existe principalement deux écoles, l' »Angola » et la « Régionale », ces deux variantes se différencient notamment par le rythme des musiques et le parti pris – spectacle/danse ou combat de rue.

Un cours de Capoeira comporte une partie purement physique, d’échauffement et d’entrainement, mais aussi un apprentissage musical des chants et des instruments. Le cours se termine par une « Roda », qui est la mise en pratique des jeux et enchainements appris, à quoi s’ajoute une part d’improvisation personnelle.

Sport national au Brésil avec le football, la Capoeira est à la fois un art de combat basé sur l’anticipation des coups sans que ceux-ci soient portés, une danse et un jeu ou se mêlent acrobaties et rythmes musicaux traditionnels. Le capoeiriste est un athlète, un danseur, un musicien qui perpétue la culture brésilienne et ses racines.

Dans le cercle formés par les autres capoeiristes, deux joueurs viennent s’accroupir au pied du Berimbau (instrument en forme d’arc avec une calebasse), se saluent et commencent leur jeu de lutte. Leurs mouvements d’attaque et de défense sont exécutés de manière harmonieuse mais toujours avec malice et ruse.

Le capoeiriste pourra montrer sa supériorité sans nécessairement porter les coups contre son adversaire. Il devra posséder un bon contrôle de ses mouvements. L’alternance des esquives et des attaques donne au public l’impression d’un jeu combiné très rapide. Pendant ce temps, les autres joueurs placés en cercle chantent en frappant des mains, en attendant de rentrer tour à tour dans le jeu (la roda).

Pratiquée depuis bientôt 30 ans à Paris et dans les grandes villes d’Europe, ce sport connait actuellement un grand engouement en France.