Les chants

Le capoeiriste qui chante influe  sur le « jeu » produit au centre de la roda. En effet, les chants qui accompagnent la roda ont souvent ( pas toujours ) un sens : ils racontent une histoire qui met en avant certaines valeurs ou simplement des caractéristiques de jeu qu’il faut essayer de reproduire dans la roda.

Un bon capoeiriste doit savoir interpréter le rythme et les chants afin de produire un jeu qui corresponde, c’est-à-dire adapter sa vitesse et ses mouvements au rythme des instruments et mettre en pratique les valeurs ou caractéristiques de jeu dont il est question dans les chants.

Les paroles des chants de capoeira sont écrites en portugais, la langue officielle au Brésil. Pour un débutant il est souvent difficile de comprendre ou suivre ce que chantent les gradés. Cela fait partie de l’apprentissage que d’apprendre par coeur le plus de chansons que possible et de les chanter dans la ronde.

Un exemple de chanson très connue, qui raconte l’histoire de la guerre entre le Brésil et le Paraguay qui a eu lieu de 1865 à 1870 et durant laquelle les capoeiristes ont été envoyés au front, équipés de couteaux et de lames :   Paranaue  (refrain en gras )

Vou dizer minha mulher, paranà
Capoeira me venceu, paranà
Paranaue, paranaue, paranà

Eu aqui não sou feliz, paranà
Mas na minha terra eu sou, paranà
Paranaue, paranaue, paranà

Vou embora pra Bahia, paranà
Porque là é meu lugar, paranà
Paranaue, paranaue, paranà

Tem a festa do bofim, paranà
E o mercado popular, paranà
Paranaue, paranaue, paranà

Là no céu tem tres estrelas, paranà
Todas tres de carrerinha, paranà
Paranaue, paranaue, paranà

Uma é minha a outra é tua, paranà
E a outra vai sozinha, paranà
Paranaue, paranaue, paranà

A mulher pra ser bonita, paranà
Não precisa se pintar, paranà
Paranaue, paranaue, paranà

A mulher do paraiba, paranà
Teve tres paraibinhas, paranà
Paranaue, paranaue, paranà